Pneus Ratté en route vers son 80e anniversaire
(Québec) Dans un an, en mai 2014, Pneus Ratté sera en affaires depuis 80 ans. Des milliards de kilomètres auront été parcourus sur des pneus vendus par l’entreprise qui compte maintenant six succursales, un centre pour les poids lourds, de nombreux revendeurs indépendants et des concessionnaires, trois centres de distribution et quatre entrepôts d’une capacité totale de 200 000 pneus.
Dans les années 1970, à l’époque où son grand-père et son père tenaient boutique, Stéphane Ratté raconte qu’avec cinq grandeurs de pneus, il était possible de desservir n’importe quelle marque de véhicule. Aujourd’hui, il y a plus de 10 000 codes de produits tant il y a de marques et de spécifications.
«L’an dernier, ajoute M. Ratté, le pneu de 13 pouces comptait pour 0,2 % de notre marché. Le pneu de 16 pouces était la grandeur numéro un dans les ventes. L’an prochain, on prévoit que ce sera le pneu de 17 pouces.»
Toutes ces dimensions et spécifications particulières pour différents véhicules, c’est un casse-tête pour l’entreposage. Les pneus plus larges, plus hauts et plus gros prennent beaucoup de place et il faut en tenir compte dans les étagères des entrepôts, d’autant plus qu’il y a de nombreuses règles de sécurité dont il faut tenir compte. Ça prend des détecteurs de chaleur et des gicleurs dans les entrepôts. Il faut éviter de bloquer les fenêtres ou les portes. Et les assureurs font des inspections régulières. Imaginez le nuage noir que créerait un incendie dans un entrepôt qui contient 75 000 pneus. Ça serait une catastrophe.
Les fabricants de véhicules ont des exigences précises de sorte qu’il faut considérer le pneu comme une pièce du véhicule. On ne peut plus faire des remplacements ou trouver un équivalent en jouant sur la hauteur, le profil et la largeur du pneu. Tout doit être précis.
«Même l’équipement de l’atelier doit être adapté pour changer les pneus des véhicules qui ont un système de surveillance de la pression des pneus, ajoute Charlyne Ratté. Certains systèmes comportent une bande sur la jante. D’autres sont reliés au système de freinage antiblocage [ABS] alors que pour certains, c’est lié à la valve. Les techniciens doivent aussi être formés en conséquence.»
Et les pneus à profil très bas ou à zéro pression, on ne peut pas les traiter comme n’importe quel autre pneu.
Quatrième génération
Depuis que Charlyne et Stéphane ont pris la relève de leur père Claude au début des années 2000, la quatrième génération des Ratté a mis les bouchées doubles pour faire croître l’entreprise. La sixième succursale aura sa nouvelle bannière au début de juin après quelques travaux de rénovation. «Nous voulions nous installer à Sainte-Foy, poursuit Stéphane Ratté. Nous y serons sur le boulevard Hochelaga avec nos couleurs dans quelques semaines.»
Depuis la fondation de l’entreprise en 1934 où sont les bretelles de Dufferin-Montmorency sur Charest, Pneus Ratté a fait beaucoup de chemin en plus de quelques millions d’investissements pour devenir le plus important détaillant de pneus de la région de Québec.
Et lorsque leur père a participé à la fondation du groupe Unipneu, en 1983, le regroupement d’achats du départ est devenu par la suite un support au développement de l’entreprise.
Étant à la fois spécialiste et généraliste dans le monde du pneu, Pneus Ratté assure autant la formation de son personnel que celui de ses revendeurs à cause des spécifications et des exigences techniques des fabricants de véhicules automobiles. Le but est de standardiser la qualité du service et de la vérification.
La région couverte
Avec les centres de distribution, le groupe couvre la grande région de Québec, Lévis, mais aussi la Mauricie et la Chaudière-Appalaches. De plus, avec un système de données centralisées, un client de Québec peut se faire servir en cas de panne dans une autre région et les techniciens auront accès à son dossier complet. Pas de surprise pour les travaux.
En dehors de période de pointe, Pneus Ratté compte 150 employés à temps plein. Ce nombre double lors des changements de pneus à l’hiver et au printemps. D’ailleurs, la loi sur l’obligation de poser des pneus d’hiver a amené une plus grande affluence. Et Charlyne Ratté ajoute que s’il faut des pneus pour l’hiver, c’est une mauvaise idée, et c’est même dangereux, de garder les pneus d’hiver lorsque le beau temps revient pour les user complètement.
Si la compétition est féroce, Stéphane Ratté ne craint pas pour l’avenir qui passera par l’expansion et l’ouverture de nouvelles succursales, que ce soit par des acquisitions ou par la création de nouveaux commerces.
«Si nous voulons demeurer des leaders dans notre domaine, il faut avoir du volume et conserver notre expertise en assurant notre croissance.»
Des projets, Pneus Ratté en a mis en marche tous les ans au cours des 10 dernières années. Le dernier, le groupe a investi 4 millions $ en équipement et dans la construction du centre de distribution de Lévis de 500 000 pieds cubes d’une capacité d’inventaire de 65 000 pneus.